8/25/2017

Sur le sentiment bizarrement plaisant. (설렘에 관하여.)


JIJS - Journal Intertime de JiSun #39

Photo credit : JiSun LEE / 2017.06.05 / Paris-London

Excitation, tremblement, émoi… Bref, un sentiment bizarrement plaisant (une petite note inspirée après avoir vu une amie à la recherche de l’excitation perdue.)

La découverte devient une expérience, l'expérience une habitude.
Les yeux aveuglés et les oreilles assourdies, l’habitude rattachée au corps les paralyse de nouveau par la familiarité des yeux et des oreilles.
Le coeur en arrêt se ronge progressivement et se durcit entre la légèreté et la lourdeur qui se balancent sans arrêt.

La brise souffle vers la familiarité. Le toucher si subtil pour sentir. Le vent qui porte des chuchotements.
Le cœur retardé en prend conscience puis ne contemple que le passé. Il se souvient du regard qui a été momentanément fixé.

À la fin de l'été, où le repos s’allonge jusqu’à devenir l’ennui, des brises fraîches soufflent avec des gouttes de pluie.
Le petit chant s’ajoute au silence où il n'y avait ni mélodie, ni bruit.
L’homme accueillit le commencement et s’apprête aux affairements.
Il serre le noeud lâche et ouvre le sac qui restait longtemps vidé.

Le poids de la vacance qui multipliait par le nombre de jours passés.
Sur la chaise sans occupant, seule la poussière s'accumule pour couvrir la mémoire.
Dans le siège du train de départ et de l’avion de retour sont attachés des pas légers à côté des bagages lourds.
Des souvenirs remplissant l’absence, les visages s’éveillent dans les souvenirs.
5 minutes avant de retracer son visage, la coiffure retouchée.
Les mots qui s’écrivaient puis s’effaçaient tant de fois en tête. 
Une toute petite sonnerie secoue la pupille et réveille l'esprit.
Le message attendu, la réponse souhaitée.

Je regarde l'horloge.
La table préparée ne fait que de la vapeur gourmande.
Le bruit de la voiture par la fenêtre, les pas s’approchant. Et knock knock knock.

La scène est éteinte dans la salle de concert complète.
Spectateurs des rêves, seuls les yeux remplis d'anticipation sont occupés dans l'obscurité.
Une respiration profonde, puis tout l’éclairage s’allume.
Les yeux mettent au point les cloches lumineuses émergentes qui annoncent le début.
Les mains et les voix tremblantes teintent le sourire difficile.

Le cœur bat.
Le son du cœur remonte dans tout le corps.
Le cœur battait toujours.
Les mouvements inconsciemment répétés arrêtent la marche.
Excitation intime.
Le parfum senti un jour du passé s’évapore au moment où l’habitude prend sa place. 
L’habitude vainqueure embrasse doucement le point vidé.

Photo credit : JiSun LEE / 2016.10.02 / Seoul

흥분, 떨림, 동요.. 설렘에 관하여. (일상에서의 설렘을 그리는 친구와 만난 후 적어보는 노트)

발견은 경험이, 경험은 습관이 된다.
눈과 귀를 멀게하여 몸에 달라붙은 습관은 다시한번 눈과 귀를 익숙함으로 마비시킨다.
마비된 가슴은 가벼움과 무거움의 저울질 가운데서 점점 주름지고 굳어진다.

익숙함에 살랑거리는 바람이 불어온다. 느끼지 못할만큼 작은 만짐. 속삭이듯 간지럽히는 바람.
한박자 뒤늦게 알아차린 마음은 지나가버린 뒷모습을 바라본다. 잠시 마주했던 눈빛을 기억한다.

휴식이 지루함과 무기력으로 자리잡을 여름의 끝자락, 빗방울 소리와 함께 서늘한 바람이 불어온다.
소음도 노래도 없던 고요함에 콧노래가 섞인다. 
시작을 맞이하고 분주함을 준비한다.
느슨해진 매듭을 조여매고 없이 비어있던 가방을 열어본다.

하루가 지날수록 하루만큼 길어지던 공백의 길이.
비어있는 의자에는 기억을 덮을 먼지만이 쌓여간다.
떠나가는 기차 안과 돌아오는 비행기의 좌석에는 무거운 짐덩이에도 가볍기만한 발걸음이 묶인다.
공백을 가득 채우는 기억, 기억을 헤어 그리는 얼굴.
얼굴을 되찾기 5 가다듬는 머리카락.
머릿속에 쓰고 지우기를 반복하던 말들.
작고 작은 벨소리는 풀려있던 동공을 흔들고 짜릿하게 정신을 깨운다.
기다리던 메세지, 소망하는 대답.

시계를 바라본다.
준비된 식탁은 김이 모락모락 피어오른다. 
창밖에 다가오는 차소리, 멈추어 내리는 발걸음 소리. 그리고 똑똑똑.

숨죽인 공연장의 무대는 불이 꺼져있다.
속을 보고있듯 어둠속에는 기대에 가득찬 눈빛만이 분주하다.
가다듬는 호흡, 켜지는 조명.
떠오른 빛방울들에 초점을 맞추고 시작을 알린다.
떨리는 두손과 목소리는 어렵게 지어본 미소를 상기시킨다.

심장이 뛴다.
심장의 소리가 온몸을 타고 올라온다.
심장은 뛰고 있었다.
무심히 반복하던 움직임은 반복을 멈춘다.
설레인다.
피어나는 설렘을 분홍빛, 연두빛, 노랑빛으로 물든다.
언젠가 맡아본 설렘의 향기는 익숙함이 찾아오는 시간에 맞춰 달아난다.
익숙함은 부드럽게 빈자리를 감싸앉는다.

Photo credit : JiSun LEE / 2017.06.02 / Paris

Excitement, trembling, emotion... Well, a weirdly pleasant feeling (a short note inspired after seeing a friend in search of lost excitement.)

Discovery becomes an experience, experience a habit.
Blind eyes and deafened ears, the habit attached to the body paralyzes them again by the familiarising the eyes and the ears.
The heart in a stop gradually erodes and hardens between the lightness and the heaviness that swing without stopping.

The breeze blows towards familiarity. The touch too subtle to feel. The wind carries whispers.
The delayed heart becomes aware of it and contemplates only the past. He remembers the gaze that was momentarily fixed.

At the end of summer when the rest stretches to become boredom, fresh breezes blow with raindrops.
The little song adds to the silence where there was neither melody nor noise.
One welcomes the beginning and prepares oneself to the business.
He/she tightens the loose knot and opens the bag that has long been emptied.

The weight of the vacancy multiplies by the number of spent days.
On the chair without occupant, only the dust accumulates to cover the memory.
In the seat of the departure train and the return plane are tied light steps next to the heavy luggage.
Memories fill the absence, the faces awaken in the memories.
5 minutes before retracing his face, the hairstyle retouched.
The words that were written then faded so many times in the head.
A tiny bell shakes the pupil and wakes up the mind.
The message waited, the response expected.

I look at the clock.
The prepared table makes only gourmet steam.
The noise of the car through the window, the steps approaching. And knock knock knock.

The scene is dark in the full concert hall.
Spectators of dreams, only eyes full of anticipation are occupied in the darkness.
Deep breathing, then all the lighting comes on.
The eyes focus on the emerging light bells that announce the beginning.
The the trembling hands and voices tinge the difficult smile.

The heart beats.
The sound of the heart rises throughout the body.
The heart has always been beating.
Unconsciously repeated movements stop working.
Intimate excitement.
The perfume, felt one day of the past evaporates at the moment when habit takes its place.
The victorious habit gently embraces the emptied point.